La détection de métaux : un loisir à part entière

Vous êtes collectionneur dans l’âme, vous aimez prendre du bon temps mais n’avez pas encore réussi à trouver le loisir qui vous correspond ? N’hésitez plus et lancez-vous dans la détection de métaux. Des origines, jusqu’au matériel en passant par le cadre légal, découvrez tout ce qu’il faut savoir grâce à ce tour d’horizon qui vous fera devenir un expert en la matière !

Un peu de sémantique

Avant de vous jeter à corps perdu dans ce passe-temps qui va vite devenir une passion, il est judicieux de connaître les différences qui existent dans cette pratique. Tout d’abord, la détection dite de « loisir » se distingue de la détection archéologique qui a vocation à fouiller les chantiers pour y retrouver des vestiges d’époques passées. Il s’agit là d’un métier qui nécessite des compétences propres et qui n’est donc pas à la portée de tous. Toutefois, ils utilisent un matériel similaire : le détecteur de métaux. La détection de loisir consiste donc à fouiller des lieux qui ne sont pas soumis à des restrictions légales pour faire des trouvailles à l’aide d’un détecteur de métaux. Les termes « prospection » et « détection » sont utilisés comme synonymes pour décrire cette activité.

D’où vient cette pratique ?

MAlexandre Graham Bell est en quelque sorte l’inventeur du détecteur de métaux que nous connaissons aujourd’hui. En effet, il fit part de sa découverte aux autorités américaines à la fin du XIXème siècle suite à l’attentat commis sur le président de l’époque, James Garfield. L’appareil a alors permis de localiser la balle située à l’intérieur du corps du chef de l’Etat. Dès lors, les détecteurs de métaux deviennent des outils utilisés dans le cadre militaire. Ils rendent possible l’extraction de métaux au sol et à l’intérieur du corps des victimes de guerre. L’utilisation commerciale de ces appareils se mettra progressivement en place durant les années 70 et donnera naissance à la détection « de loisirs ».

Qui est concerné ?

Les ventes de détecteur de métaux ont permis d’évaluer le nombre de prospecteurs ; ils sont estimés à 50 000. Dans toutes les régions de France, ces adeptes partagent une même passion mais peu la pratiquent dans les faits. Véritable activité de plein-air favorisant la création d’un lien social entre les individus, la détection de métaux se pratique à tous les âges, de 7 à 77 ans ! La prospection est donc entrée dans les mœurs et donne l’occasion aux pratiquants de se retrouver entre amis, en couple, en famille ou même seuls pour partager un moment de plaisir.

Où s’y adonner ?

La détection peut se faire partout et à tout moment (sauf sur les sites protégés et archéologiques ; voir cadre légal). Ainsi, parcourir les bois, arpenter les forêts et marcher longuement dans le sable, les prairies ou les sous-bois sont autant de manières de pratiquer la détection de loisir. La détection de métaux sous l’eau est également possible. Outre la nature, la prospection peut aussi se faire dans les caves ou dans les souterrains.

Que trouve-t-on ?

Les trouvailles sont diverses et variées. Entre autres, parmi les objets les plus communément récupérés par les prospecteurs :

  • Des pièces de monnaie en cuivre (du 17 et 18ème siècle « les doubles-tournois »)
  • Des pièces de monnaie modernes en aluminium (anciens-francs)
  • Des pièces de monnaie en bronze datant du 19ème siècle
  • Des objets de la vie quotidienne (boutons, bijoux, clés…)
  • Des objets militaires dans certaines régions du monde

Quel matériel ?

D’une manière générale, le matériel nécessaire à la localisation, la détection et l’extraction comprend bien entendu un détecteur d’or, une pelle (ou une pioche), un casque et une carte de randonnée pour vous permettre de vous retrouver et ne pas avoir à repasser sur une zone que vous avez déjà exploitée. Le choix du détecteur de métaux est capital et il convient de bien comparer les offres des fournisseurs en fonction de vos besoins.

  • Détecteur de plage
  • Détection d’or

Un bon plan ?

La détection de métaux et plus particulièrement d’or peut s’avérer particulièrement rentable. Commençons avec un court rappel historique. La crise économique a un impact important sur votre pouvoir d’achat. L’euro et les autres devises n’inspirent plus confiance et les fluctuations à répétition ont entaché leur réputation. C’est dans ce contexte que le marché de l’or connaît un regain de confiance vis-à-vis des particuliers qui se servent du précieux métal comme une valeur refuge. Pourquoi la détection de métaux ? Tout simplement parce qu’elle va vous permettre de trouver de l’or. Ces objets précieux laissés à l’abandon seront dès lors les vôtres et vous pourrez en faire ce que vous souhaitez. Un moyen pratique d’allier l’utile à l’agréable. Partez chercher un trésor !

Une passion légitime…

Les prospecteurs sont assurément des amoureux de la nature et de l’histoire. Ils peuvent passer plusieurs heures à fouiller des terrains dans l’unique but de trouver quelque chose à collectionner, à conserver à dénicher ! Outre l’aspect factuel de la pratique (le fait de trouver concrètement des objets, de valeur ou non), cette activité a un impact psychologique important. Elle laisse place aux fantasmes et à l’excitation de trouver des trésors enfouis et donne une intense sensation de liberté, celle de vagabonder le long des plages pour y chercher l’introuvable et trouver ce qui n’est pas détectable. Par ailleurs, bon nombre de détecteurs sur les plages agissent avec une approche écologique. Le fait de recueillir les objets métalliques non biodégradables à l’instar du plomb (particulièrement nocif et polluant) entre tout à fait dans le cadre d’une démarche respectueuse de l’environnement. Certains adeptes sont même directement employés par des collectivités afin de mener à bien cette tâche qui est un autre versant de leur activité.

… et légale !

La détection de métaux est assurée par un cadre légal et notamment par plusieurs textes et décrets qui en régissent son champ d’application. C’est notamment le cas de la Loi N° 89-900 qui précise qu’une autorisation administrative est nécessaire à cette pratique notamment dans le cas de la détection sur des sites « archéologiques ».